La décennie écoulée a enregistré le rétablissement de la sécurité, permettant ainsi la restauration de la présence et de l’autorité de l’Etat à travers tout le territoire. Cette normalisation a été accompagnée du lancement d’importantes réformes parmi lesquelles, celles de la Justice et de l’Etat. Tout cela a abouti à une amélioration de la Gouvernance, qui est reconnue par les institutions internationales dont notre pays est membre, et notamment par le Mécanisme africain d’évaluation par les Pairs, auquel l’Algérie a volontairement adhéré. Cependant, les citoyens attendent d’autres améliorations du service public, alors que le développement économique exige encore d’autres progrès en matière de gouvernance. J’entends veiller à apporter des réponses à ces attentes. A cet égard, nous approfondirons la réforme de la Justice. La mise à jour de la législation se poursuivra, notamment en ce qui concerne la protection des droits de l’homme, une régulation économique plus efficace, la protection des droits sociaux des travailleurs, et la lutte contre les nouvelles formes de criminalité. Les moyens de la Justice seront encore renforcés, qu’il s’agisse du réseau des juridictions, du corps de la Magistrature dont les effectifs seront augmentés de moitié durant les cinq prochaines années, de la formation spécialisée des magistrats, ou qu’il s’agisse de la formation des auxiliaires de la Justice. La rééducation et la formation des détenus en vue de leur réinsertion sociale feront aussi l’objet d’un intérêt continu La protection de l’ordre public et la sécurité des biens et des personnes seront développées également, grâce à la poursuite du renforcement des effectifs des différents corps de police judiciaire, et la modernisation de leurs moyens d’investigation, sous le contrôle permanent de la Justice. La lutte contre la corruption, les trafics financiers, ainsi que les fléaux sociaux, y compris la drogue, ne manquera pas de gagner en efficacité, grâce à ce renforcement de la Justice et de ses auxiliaires. Nous parachèverons la réforme de l’administration territoriale. La révision du Code Communal et du Code de Wilaya aboutira à responsabiliser davantage les collectivités locales dans la prise en charge des attentes des citoyens, le développement local, ainsi que la participation au développement économique de l’ensemble du territoire. Ces mutations qualitatives incluront aussi la réforme des finances locales, sans pour autant remettre en cause l’équité et la solidarité envers les collectivités locales des régions encore défavorisées. Le nouveau découpage territorial, en voie de finalisation, rapprochera davantage l’administration des citoyens. En vue de réunir les conditions de son succès, ce processus sera entamé par la création de nouvelles wilayas déléguées. L’administration territoriale et les administrations centrales poursuivront leurs réformes. Celles-ci s’appuieront sur le perfectionnement de leurs ressources humaines, ainsi que sur la modernisation de leurs moyens et méthodes. Le projet de gouvernance électronique qui sera finalisé pendant les cinq prochaines années, ne manquera pas d’y contribuer. Tout cela permettra de réduire les lourdeurs bureaucratiques, d’alléger les dossiers administratifs, et d’améliorer les prestations du Service public. Nous renforcerons les instruments de contrôle et de régulation. Les administrations des Finances, y compris les douanes, ainsi que celles du Commerce, et du Travail, connaîtront la mise en œuvre d’importants programmes de développement et de modernisation. Ces programmes portent sur le renforcement de leurs effectifs, le perfectionnement de leurs personnels, ainsi que leur dotation en moyens leur permettrant un plus large déploiement sur le terrain. Cet effort renforcera le respect de la législation économique et sociale au profit des opérateurs, des travailleurs et de la collectivité nationale. Il contribuera également à la protection du consommateur contre la spéculation et les fraudes diverses, qui sont aussi de nature à mettre en danger la santé des citoyens. La réforme financière sera poursuivie pour améliorer les prestations du système bancaire, la transparence des transactions, et la protection de l’économie nationale. Le cadastre national sera parachevé durant les cinq années à venir, ce qui ne manquera pas de contribuer à la préservation du patrimoine foncier et à la régulation de l’urbanisme. Le développement des instruments de contrôle et de régulation contribuera au développement économique national, y compris au bénéfice de l’entreprise. Il permettra également de préserver davantage la propriété et les deniers publics contre toute forme de détournement. Nous veillerons enfin à améliorer davantage le cadre de vie des citoyens. La politique d’aménagement du territoire sera renforcée avec la définition du schéma national d’aménagement du territoire pour les deux prochaines décennies. Cela contribuera à l’amélioration des conditions et du cadre de vie de la population partout où elle se trouve, à une meilleure occupation de l’espace, et à freiner ainsi l’exode rural. Le développement et la gestion des villes seront améliorés grâce à une politique dynamique d’urbanisme. Celle-ci qui a déjà bénéficié d’un cadre législatif rénové et de ressources importantes, aura également à sa disposition les mécanismes modernes nécessaires, et les compétences humaines requises. En outre, la prévention des catastrophes naturelles et les capacités d’intervention face à ces calamités seront consolidées dans une action concomitante. Notre politique de protection de l’environnement sera poursuivie pour préserver le patrimoine naturel y compris contre la menace de la désertification, et pour sauvegarder le cadre de vie de la population contre les différentes formes de pollution. POURSUIVRE LE DEVELOPPEMENT HUMAIN. | | | A l’issue de la tragédie nationale, notre pays peut légitimement s’honorer d’avoir réalisé durant la dernière décennie, des progrès importants en matière de développement humain. D’ailleurs, les Nations Unies certifient que l’Algérie a déjà atteint la quasi-totalité des normes de développement que cette Organisation a fixées pour l’année 2015, au titre des « Objectifs de Développement du Millénaire ». Les cinq années à venir verront la poursuite de nos efforts dans ce domaine, pour répondre à la croissance démographique et améliorer la qualité des prestations à travers tout le territoire. L’équivalent de 150 milliards de dollars (soit plus de 10.000 milliards DA) de dépenses publiques que j’entends engager durant le prochain quinquennat, financeront notamment, d’importants nouveaux programmes de développement social. Ainsi je veillerai à la poursuite de la réforme du système d’enseignement ainsi qu’à l’augmentation de ses capacités. L’éducation nationale approfondira le perfectionnement de ses personnels pédagogiques, ainsi que la réforme de ses programmes, pour promouvoir davantage les disciplines scientifiques. Les capacités d’accueil des élèves seront renforcées encore, tout comme le soutien à l’éducation des enfants des familles et des régions défavorisées. En parallèle, l’Etat mobilisera davantage ses moyens pour lutter contre l’analphabétisme au sein de la population adulte. La formation professionnelle augmentera de moitié au moins, ses capacités d’accueil des stagiaires, et continuera d’adapter ses programmes aux besoins de l’économie en main d’œuvre et techniciens qualifiés. Nous encouragerons également les stages des apprentis en entreprise ainsi que la requalification des personnels du secteur économique public et privé. L’université s’attellera à préparer les conditions pédagogiques et sociales à même de lui permettre d’accueillir 2 millions d’étudiants à l’horizon 2015. La réforme universitaire sera parachevée. Elle portera aussi sur la promotion des filières scientifiques et techniques ainsi que sur le développement des écoles spécialisées et facultés doctorales. En outre, nous veillerons à accroître la complémentarité entre les trois paliers du système d’enseignement. Un schéma directeur unifié de la formation et de l’enseignement sera arrêté pour la prochaine décennie. Cela réduira la déperdition scolaire et le chômage des diplômés. D’autres mesures seront prises afin que le système d’enseignement contribue davantage à la modernisation du pays dans tous les domaines. C’est à ce titre que sera généralisé l’enseignement des nouvelles technologies de l’information dans tous les paliers, pour que notre pays puisse maîtriser plus rapidement l’économie du savoir. En outre, nous veillerons à promouvoir davantage la recherche scientifique et nous lui consacrerons un minimum de 100 milliards DA durant les cinq années à venir, en même temps que seront mises en place de nouvelles mesures incitatives pour la recherche de développement au niveau des entreprises. La prise en charge de la santé des citoyens mobilisera nos efforts. Le corps médical verra ses effectifs augmenter de moitié, en même temps que la formation du personnel paramédical sera accrue. La prévention sanitaire sera approfondie. Les capacités hospitalières seront fortement renforcées, à la fois en disponibilité dans toutes les régions du pays, mais aussi en institutions spécialisées. La médecine de proximité sera également développée. Nous oeuvrerons à l’encouragement et à une plus grande régulation du secteur privé de la santé, alors que la contractualisation des soins dans les hôpitaux publics améliorera la qualité de leurs prestations et de leur gestion, au bénéfice des patients. La prise en charge sanitaire des malades chroniques, des démunis et des citoyens à faibles revenus, y compris les retraités, gagnera encore en efficacité, grâce à la progression des dispositifs de contractualisation que développe le système national de sécurité sociale. Nous encouragerons l’industrie locale du médicament, notamment celle du médicament générique, à travers des incitations appropriées, ainsi que la protection des capacités locales de production. Nous poursuivrons la réponse intense à la demande de logement. Un million de logements de diverses catégories seront livrés pendant les cinq années à venir. A ce titre, la réalisation de logements sociaux et le soutien au logement rural seront maintenus. Nous encouragerons également la promotion immobilière par des incitations en faveur des promoteurs et des acquérants, y compris au bénéfice de la classe moyenne. La politique du logement accordera aussi une grande importance à la qualité de l’urbanisme, à l’éradication de l’habitat précaire ainsi qu’au ralentissement de l’exode rural. En outre, la satisfaction de la demande de logement s’accompagnera d’une généralisation de l’accès des foyers à l’eau potable, au gaz naturel et à l’électricité. La réalisation d’un important programme dans le secteur de l’eau, dont, de nouveaux barrages, et stations de dessalement de l’eau de mer, ainsi que l’élargissement des divers réseaux, permettront de nous rapprocher de la généralisation de l’accès des foyers aux réseaux d’eau potable, et de la disponibilité quotidienne de celle-ci. Le raccordement de tous les foyers aux réseaux d’assainissement sera également parachevé. Le raccordement à l’électricité sera généralisé intégralement aux foyers ruraux. Quant au raccordement des foyers au gaz naturel, il connaîtra encore d’importantes avancées. Nous développerons davantage les capacités et les réseaux de communication. Les réseaux routier, autoroutier, et ferroviaire, seront étendus et modernisés. Tous les chefs lieux de wilayas seront dotés d’entreprises de transports urbains, alors qu’un certain nombre sera doté de tramways. Les liaisons aériennes seront renforcées, y compris dans les wilayas du sud du pays. Les capacités nationales en nouvelles technologies de communication seront augmentées, notamment en réseau Internet de haut débit. En outre, les progrès importants déjà enregistrés dans le domaine de l’audiovisuel et de la presse écrite verront leur dynamique se poursuivre. Nous veillerons également à développer la communication du service public en direction des citoyens. Je resterai attaché à la prise en charge des attentes de la jeunesse. Dans le domaine du sport, nous nous attellerons à redresser le niveau, par une généralisation de la pratique sportive dans le système d’enseignement, le développement des infrastructures sportives de proximité, le soutien à la formation des nouvelles générations de sportifs, l’encouragement de la compétition de haut niveau, ainsi que par la promotion de l’élite sportive nationale. Les moyens nécessaires seront mobilisés et le mouvement sportif national sera encouragé sur cette voie. Nous veillerons également à réunir les conditions requises pour l’épanouissement de notre jeunesse et sa protection des fléaux sociaux. Les infrastructures destinées à sa détente saine ainsi que les personnels chargés de son écoute seront renforcés. La renaissance culturelle sera poursuivie. A cet égard, nous encouragerons la production culturelle dans tous les domaines, y compris ceux du livre et du cinéma. Nous veillerons également à l’ouverture d’une bibliothèque de lecture dans chaque commune, et dans chaque quartier au niveau des grandes villes. Cette promotion du développement humain se poursuivra dans la préservation de la justice sociale et de la solidarité nationale, auxquelles l’Algérie consacre déjà plus de 1000 milliards DA par an en transferts sociaux. A ce titre, nous veillerons à ce que les personnes âgées demeurent l’objet de notre soutien. Le système national des retraites est désormais sauvegardé et le régime des pensions les plus faibles a été redressé. Le droit à la santé et à la dignité sera toujours garanti pour les personnes âgées. Dans ce cadre, les moudjahidine continueront d’être entourés d’une sollicitude particulière en reconnaissance de la Patrie. Le droit à l’éducation des enfants des familles démunies sera assuré avec le concours de l’Etat. Il en va de même du droit à la santé et au logement pour les démunis, et pour les plus faibles revenus. La politique de solidarité nationale sera poursuivie avec un ciblage plus précis des ayants droits, grâce à l’élaboration de fichiers des démunis qui seront tenus à jour. POURSUIVRE LA CONSTRUCTION D’UNE ALGERIE PROSPERE. | | | Aux termes d’une décennie d’efforts, nous sommes parvenus à réduire nos déficits en matière de développement humain, mais aussi à relancer et à accroître la dynamique de croissance économique, notamment hors des hydrocarbures. Un environnement plus propice au développement a été instauré grâce aux différentes réformes menées. Notre économie nationale s’est également ouverte au marché mondial et à l’attrait des investisseurs étrangers, en concours directs ou en partenariats. Les différentes formes de soutien à l’investissement ainsi que les importants plans de charge générés par les programmes publics de développement, ont favorisé aussi le développement des petites et moyennes entreprises locales. Sur la base de ces acquis, j’entends engager davantage nos potentialités dans la création de richesses économiques diversifiées, et pour une offre accrue d’emplois par tous les secteurs d’activités. C’est dans ce but que s’inscrivent les actions exposées plus haut et qui sont destinées à améliorer encore la bonne gouvernance. C’est dans la même direction que j’entends également consacrer une part non négligeable du montant équivalent à 150 milliards dollars que j’envisage d’engager au titre des dépenses publiques, et qui accompagneront la mobilisation du capital privé national et de l’investissement extérieur. Certes, la crise économique sévère qui prévaut aujourd’hui au niveau international n’épargne pas notre pays dans ses recettes extérieures. Celle-ci nous invite à la prudence dans la gestion des ressources que notre pays a pu accumuler durant les années écoulées, et qui lui permettront d’éviter de subir une nouvelle fois l’arrêt ou le ralentissement de son élan de construction nationale. La crise internationale nous invite également à plus d’efforts, plus de travail et à lutter davantage contre toute forme de gaspillage de la ressource publique. Elle nous invite enfin à adapter l’insertion de notre économie nationale dans le marché mondial aux développements en cours sur la scène internationale : notre marché sera ouvert certes, mais notre pays doit produire localement une partie de ses besoins, veiller également à renforcer la mission de régulation économique de l’Etat, et à préserver enfin sa balance des paiements. C’est dans ce sens que s’inscrit l’ensemble des mesures que je vous ai exposé plus haut, et que se projette également la démarche économique que j’énonce ci-dessous. Ainsi, j’entends valoriser davantage le potentiel de l’agriculture, d’abord au service de notre indépendance alimentaire. Le cadre législatif pour l’exploitation des terres publiques a été aménagé et sera finalisé. Les capacités d’irrigation agricole seront renforcées, y compris dans les Hauts Plateaux où sera conduite la réalisation de grands transferts, à partir des nappes albienne du sud. Les agriculteurs et les éleveurs dont la dette a été rachetée par le Trésor, recevront d’importants soutiens et encouragements pour, moderniser et mécaniser les cultures, améliorer le niveau de la production, et réduire ainsi le déficit de la couverture des besoins alimentaires de la population. Les circuits de distribution des produits agricoles seront améliorés. 1.000 milliards DA seront consacrés durant les cinq années à la progression vers la sécurité alimentaire du pays. Dans le même temps, nous encouragerons l’investissement national et étranger dans l’agriculture et l’élevage et dans l’industrie agro-alimentaire, étant entendu qu’il devra satisfaire d’abord les besoins de notre marché. La pêche continuera aussi de bénéficier des encouragements publics, pour mobiliser sa participation à l’alimentation de la population, à la création d’emplois, ainsi qu’à l’exploitation des ressources halieutiques de nos eaux territoriales par des capacités locales. La modernisation de l’agriculture ainsi que les programmes d’investissements publics dans les autres secteurs, notamment le bâtiment et les travaux publics ou l’hydraulique, offriront d’importants plans de charge pour la relance industrielle dans notre pays qui doit en tirer profit. A ce titre, je veillerai à la remise à niveau des entreprises publiques viables et disposant d’un plan de charge. Des concours financiers leurs seront octroyés, sous forme de crédits avantageux, pour leur redressement et la modernisation de leurs outils de production. Nous associerons à cette démarche les partenaires étrangers disposés à participer à la modernisation de notre outil industriel. Je soutiendrai aussi le développement de la pétrochimie, de l’exploitation minière, ainsi que la promotion des énergies nouvelles. Cette politique devra également prendre en considération le développement d’industries en aval, et la garantie de la sécurité énergétique du pays à long terme. A ce titre, nous travaillerons à la promotion de l’énergie solaire dont nous possédons de grandes capacités, ainsi que de l’énergie nucléaire à des fins exclusivement pacifiques, pour laquelle, nous devons d’ores et déjà préparer le terrain. Je poursuivrai la modernisation des services, en accompagnement à l’investissement économique. Outre, le développement des infrastructures de transport terrestre, nous parachèverons également la modernisation de l’exploitation des ports. De même, nous réhabiliterons nos capacités de transport maritime de marchandises. Nous renforcerons les mécanismes de financement de l’investissement. Je veillerai à ce que notre développement se poursuive en évitant le recours à l’endettement extérieur et en comptant d’abord sur la mobilisation des ressources financières disponibles localement. C’est dans ce cadre que s’inscrit la création récente d’un Fonds National d’Investissement qui sera doté d’un capital public de 150 milliards DA et qui aura une capacité de financement de plus de 1000 milliards DA durant les cinq prochaines années. D’autres mécanismes novateurs accompagneront le parachèvement de la réforme bancaire, dont des instruments de financement du leasing et du capital investissement, tout comme nous développerons le marché obligataire et la Bourse locale, avec les garanties requises contre toute activité spéculative et toute évasion de capitaux. La petite et moyenne entreprise qui s’investira dans le développement du pays, loin des pratiques parasitaires ou spéculatives, bénéficiera de mon soutien, avec comme objectif la création d’au moins 200.000 nouvelles PME durant les cinq prochaines années. A cet égard, l’accès au crédit leur sera facilité davantage, dans le respect de normes légales, notamment par une consolidation des mécanismes publics de garanties. Les capacités de conseils et d’accompagnement aux entrepreneurs seront développées, avec un réseau institutionnel à travers les différentes wilayas. La disponibilité du foncier industriel, dans le cadre du régime de la concession, sera améliorée avec les multiples nouvelles zones industrielles que nous développerons le long des voies de communication. Le développement de l’investissement dans les zones défavorisées ainsi que dans les wilayas du Sud et des Hauts Plateaux, bénéficiera d’encouragements particuliers. Enfin, la clause préférentielle du code des marchés sera davantage appliquée au profit de l’entreprise locale mais à qualité égale, dans le cadre des appels d’offres publics. J’entends aussi soutenir la renaissance du tourisme et de l’artisanat. L’investissement dans l’hôtellerie à travers tout le pays, la formation des personnels et l’amélioration de la qualité des services, y compris des agences de voyages, seront encouragés. Les efforts en cours pour la promotion de l’artisanat seront également maintenus et consolidés. Notre objectif pour les cinq années à venir, est de réinsérer notre pays dans les circuits du tourisme mondial, mettre en valeur nos potentialités dans ce domaine, et augmenter le concours de ce secteur à la création d’emplois et aux rentrées de devises. L’intensification de l’activité économique contribuera davantage à la création d’emplois et à la lutte contre le chômage. Cependant, la composition démographique de notre population, notamment la place importante qu’y occupent les jeunes, fait que la demande d’emplois demeurera forte durant les années à venir. Mon objectif pour les cinq prochaines années, est la création de trois millions de nouveaux emplois, dont la moitié par l’investissement dans les divers secteurs productifs et par l’Administration Publique. A cette fin, les dispositifs d’aide à la création de micros entreprises seront soutenus de manière accrue y compris pour la création d’activités par les femmes à domicile. Nous poursuivrons également le programme de construction de locaux avec le concours des collectivités locales, au profit des chômeurs en mesure de créer leurs propres activités, et je veillerai à ce que l’utilisation de ces facilités soit équitablement ouverte aux femmes. Les dispositifs publics d’aide à l’emploi d’attente, et d’appui à l’insertion et à la qualification professionnelle des diplômés seront préservés et dynamisés. L’amélioration du niveau de vie des citoyens demeurera au centre de ma démarche, en concordance avec nos principes nationaux et avec mes propres convictions. Dans ce cadre, j’entends voir les travailleurs tirer leur part de bénéfices du développement économique que je vous propose, qu’il s’agisse du respect de leurs droits sociaux et de leurs conditions de travail qui sont codifiés par la loi, ou de la révision périodique de leurs salaires que ne manquera pas de faciliter le cadre tripartite de négociation entre les Pouvoirs publics, les opérateurs économiques et les travailleurs. Convaincu que la construction nationale exige le concours de toutes les énergies nationales, j’entends, encourager un dialogue national permanent, associant nos forces productives et nos compétences, autour de la politique nationale de développement économique et social. A ce titre, je soutiendrai l’enrichissement du Pacte National Economique et Social pour mobiliser davantage les partenaires au développement. Le Conseil National Economique et Social qui regroupe l’ensemble des partenaires socio-économiques nationaux ainsi qu’un nombre important de compétences de haut niveau, sera davantage mis à contribution pour évaluer et enrichir en permanence notre démarche de développement. Abdelaziz Bouteflika Mes chers compatriotes,
J’ai tenu ainsi à vous exposer en toute clarté, la démarche que je vous propose et les objectifs que je m’assigne pour les cinq prochaines années. Ce programme est une continuation des efforts que j’ai eu le privilège d’investir avec votre concours durant toute une décennie. Il se veut une valorisation des résultats que nous avons pu déjà atteindre ensemble. Il incarne enfin, ma foi dans les capacités de notre pays et de notre peuple à franchir d’autres étapes encore sur la voie de la construction nationale. Je suis convaincu que ma propre foi dans notre pays et dans ses capacités, est également la vôtre. Dès lors, et si ce programme vous convient et que vous décidiez librement, de le soutenir clairement, je voudrai vous dire dès à présent, que je compterai alors sur votre soutien actif et permanent pour le concrétiser. Ce sont votre courage exemplaire, votre patriotisme et votre foi, qui ont permis à l’Algérie, grâce à Dieu, de sortir d’une terrible tragédie et de renouer avec la Réconciliation que je souhaite consolider entre tous les enfants de la Nation, loin de toute exclusion et de toute marginalisation, pour bâtir une Algérie sereine. Ce sont également vos énergies, et vos efforts qui nous permettrons ensemble, avec l’aide de Dieu, de bâtir une Algérie prospère au profit de tout notre peuple, y compris ses générations montantes. Je vous remercie. |